Chez Goalmap, nous avons à cœur de mettre en lumière les femmes et les hommes qui agissent au quotidien pour améliorer le bien-être en entreprise. Dans notre série La Parole aux Coachs, nous donnons la parole à nos intervenants engagés, pour découvrir leur parcours, leurs convictions et leur approche du bien-être au travail.

Aujourd’hui, nous vous proposons de découvrir le témoignage d’Anita Gramegna, une infirmière passionnée, qui accompagne les entreprises sur des sujets essentiels comme la gestion du stress, la prévention de l’épuisement, la santé des salariés aidants ou encore la cohésion d’équipe. Après plusieurs années passées à soigner, Anita a choisi d’agir en amont en transmettant des outils concrets pour aider chacun à mieux vivre son quotidien professionnel et préserver son équilibre personnel.

Le parcours d’Anita Gramegna, infirmière au service du bien-être en entreprise

Pourriez-vous vous présenter et nous expliquer votre parcours ?

En tant qu’infirmière, dès mes premières années d’exercice, j’ai été frappée par un constat : beaucoup de personnes arrivaient à l’hôpital déjà à bout. Elles sont épuisées par des années à tout gérer leur travail, leur famille, leurs proches, sans jamais lever le pied.

À force d’accompagner ces personnes, j’ai compris qu’on intervenait trop tard, une fois la santé déjà fragilisée. Alors j’ai décidé de changer de terrain de jeu : plutôt que de soigner les dégâts, je voulais agir en amont, là où tout commence : dans la vie quotidienne et au travail.

C’est ce qui m’a amenée à me spécialiser dans la gestion du stress, des émotions, et la prévention de l’épuisement, en m’appuyant sur les neurosciences, la psychologie de la motivation et les thérapies comportementales.

Aujourd’hui, j’interviens directement dans les entreprises pour donner aux salariés et aux managers des outils concrets et simples, afin qu’ils puissent préserver leur santé et leur énergie.

Cela leur permet de rester performants et épanouis dans leur rôle professionnel et personnel.

En créant ma structure, j’ai voulu réunir le meilleur des deux mondes : la science et l’humain. Pas de discours culpabilisant ou de recettes miracles, juste des actions réalistes, progressives et adaptées au terrain.

Qu’est-ce qui vous anime dans votre métier au quotidien ?

Ce qui m’anime, c’est le déclic. Ce moment où une personne, en atelier ou en conférence, lève la tête et dit : « Ah… je n’avais jamais vu les choses sous cet angle. »

C’est ce déclic qui permet de passer du “je sais” à “je fais”, et c’est ce qui permet de commencer à changer.

Voir une personne repartir avec une énergie nouvelle, une fierté d’avoir osé changer, c’est extrêmement gratifiant.

Mon moteur, c’est d’aider les gens à se remettre au centre de leur vie, sans culpabilité ni sacrifice, et de voir l’impact que ça peut avoir sur toute une entreprise : moins d’absentéisme, une meilleure ambiance, des équipes qui respirent enfin.

Sur quels types d’actions en entreprise êtes-vous amené à intervenir ? 

J’interviens sous plusieurs formats, toujours avec un fil rouge : provoquer le déclic du mieux être et rendre les actions durables de façon vivante et confortable pour une application immédiate : 

  • Conférences interactives : pour sensibiliser et embarquer un grand groupe, souvent entre 50 et 200 personnes (pour les managers, équipes, individus) avec des outils très concrets à appliquer dans leur quotidien.
  • Teambuilding : renforcer les liens tout en boostant l’énergie et la santé des équipes. Créer du lien, cultiver la santé et la performance collective.

Les thématiques phares :

L’objectif ? C’est qu’à la fin de chaque intervention, les participants repartent en comprenant le fonctionnement de leur cerveau et l’implication dans leurs habitudes de vie pour ainsi actionner les leviers de l’action et la motivation.

Chez Goalmap, nous proposons un éventail d’interventions sur des formats divers, en présentiel ou distanciel : conférences ou sensibilisations en format court (1h30) et formations sur une demi-journée (3h30) ou une journée (7h). Ces interventions s’adressent à tous les publics (salariés, managers, responsables QHSE, direction) et peuvent accueillir de 10 participants à un nombre illimité lorsqu’elles ont lieu en distanciel.

C’est quoi pour vous un bon formateur en entreprise ? Quels sont vos conseils pour une formation de bonne qualité en entreprise ?

Pour moi, c’est quelqu’un qui sait s’adapter au public en face de lui, qui observe, qui écoute, qui part des vrais besoins, et qui place l’apprenant au centre de son apprentissage en le considérant comme quelqu’un capable d’agir dans des situations concrètes.
La théorie est importante pour l’information, mais ce qui transforme vraiment, ce sont les exemples concrets, les exercices pratiques, et l’interactivité.

Un bon formateur doit aussi savoir poser un cadre sécurisant dès le départ, être souple mais ferme et rajouter de l’humour, du jeu et de la légèreté même sur des sujets difficiles, pour que les messages passent et restent.

Le contexte de son activité en entreprise

Vous intervenez notamment sur la thématique des salariés aidants. Pourquoi est-ce un sujet essentiel à traiter aujourd’hui en entreprise ?

Parce que c’est le grand sujet invisible et qu’en tant qu’infirmière, j’ai été témoin de tant de situations dramatiques, ce qui je pense accentue ma sensibilité sur ce sujet.
Aujourd’hui, 1 salarié sur 5 est aidant d’un proche fragile, un parent âgé, un enfant malade, un conjoint en situation de handicap (en 2030 ce sera 1 salarié sur 4 !)

Ce sont des personnes qui enchaînent deux journées en une : leur job au travail, et leur job d’aidant à la maison.
Résultat : épuisement, culpabilité, conflits de loyauté… et souvent, un absentéisme qui explose sans que l’entreprise comprenne pourquoi, un turn-over et sans compter l’impact psychologique sur les pathologies mentales et physiques.

En parler en entreprise, c’est impliquer l’entreprise dans une réalité qui nous concerne tous et mettre en lumière ce qui était caché, reconnaître leur réalité, et surtout leur donner des solutions pour respirer, prendre soin d’eux.

Le turn over, l’absentéisme, le désengagement coûte cher à l’entreprise. Prendre soin de ses salariés aidants c’est aussi prendre soin de la santé financière de l’entreprise.

Comment réagissent les participants à vos ateliers sur les aidants ?

C’est toujours très fort.
Au début, il y a souvent de la retenue, parfois même la peur d’être jugé. Puis, au fil des échanges, la parole se libère peu à peu.

Beaucoup me disent :

« C’est la première fois que je peux en parler au travail. »

Et là, quelque chose se passe :

  • Ils mettent enfin un mot sur leur situation et découvrent qu’ils sont en fait des aidants, un mot qu’ils n’avaient parfois jamais associé à eux-mêmes.
  • Ils réalisent qu’ils ne sont pas seuls, que d’autres vivent la même réalité, avec les mêmes émotions et les mêmes dilemmes.
  • Et surtout, ils comprennent qu’il existe des solutions concrètes, à la fois personnelles et professionnelles, pour mieux vivre cette double casquette.

À la fin,  on assiste à une prise de conscience couplée à un sentiment d’appartenance : la solitude diminue, la culpabilité s’allège.

Les participants repartent non seulement avec des outils pratiques mais aussi avec la conviction qu’ils ont le droit d’être entendus et soutenus.

Quelles sont les problématiques les plus fréquentes que vous constatez chez les salariés aidants ?

L’épuisement structurel lié à la double casquette

Le salarié aidant vit dans un état de tension permanente : il doit être performant au travail tout en portant des tâches quotidiennes très lourdes à domicile (soins, soutien, coordination). Cette surcharge cumulée finit souvent par générer des signes d’épuisement, de fatigue chronique, des troubles du sommeil, une baisse de motivation et parfois jusqu’au burn-out silencieux.

De l’invisibilité  y compris pour eux-mêmes :  de nombreuses personnes ignorent qu’elles sont aidantes, ou refusent de le reconnaître, ce qui retarde toute action de soutien.

La désorganisation du quotidien

Le salarié aidant doit jongler avec des agendas instables, des imprévus, des rendez-vous médicaux, des urgences. Le moindre écart peut faire s’effondrer l’équilibre, et la planification devient un casse-tête permanent. Ce sont des “couteaux suisses” invisibles, qui assurent des fonctions multiples sans formation préalable. 

La double culpabilité permanente

Au travail, le sentiment de ne pas “faire assez”, de ne pas être pleinement investi.
À la maison, la peur de négliger l’être aidé ou les autres priorités familiales.
Cette tension interne dévore l’estime de soi et installe un conflit de loyauté constant.

L’isolement et le silence social

La peur du jugement, la difficulté à en parler ou à faire reconnaître leur rôle, et la méconnaissance générale du sujet renforcent le sentiment de solitude.

Des impacts sur la santé physique et psychique

Face à cette tension permanente, beaucoup de personnes présentent des problèmes de santé, un stress chronique, des douleurs musculo-squelettiques, des troubles anxieux, voire des symptômes dépressifs.

L’impact professionnel

Enfin, c’est souvent la performance, les évolutions de carrière ou la présence au travail qui en pâtissent. Certains prennent des congés non planifiés, d’autres font des ajustements horaires, voire envisagent des renoncements professionnels.

Quelles solutions concrètes proposez-vous dans vos ateliers pour aider les salariés à mieux vivre cette double casquette (aidant et salarié) ?

Avant de parler d’outils, je commence par reconnaître tout ce qu’ils font déjà, souvent dans l’ombre, sans jamais se féliciter.
La première étape, c’est de leur montrer qu’ils ont déjà mis en place des stratégies incroyables pour tenir au quotidien : organiser leur temps à la minute, jongler entre des urgences, apaiser un proche, rester présent au travail…

Souvent, ils n’en ont pas conscience, parce qu’ils sont focalisés sur ce qu’ils n’arrivent pas à faire.
Dans mes ateliers, on prend donc un temps pour nommer et valoriser ces ressources, et c’est déjà un soulagement immense.

Beaucoup me disent : “Je n’avais jamais réalisé à quel point je faisais déjà beaucoup.”

Ensuite, à partir de ce socle, on construit ensemble :

  • Des techniques simples pour retrouver de l’énergie et de la sérénité, même dans une journée chargée.
  • Des astuces pour poser ses limites sans culpabiliser et apprendre à s’organiser de façon réaliste, adaptée à leur vie, pas à une théorie idéale.
  • Et surtout, des espaces de dialogue, pour qu’ils puissent exprimer leurs besoins au travail et à la maison pour trouver du soutien.

Mon but, ce n’est pas de leur rajouter des “il faut” ou des “tu dois”, mais de leur donner la permission de souffler, et des leviers pour préserver leur équilibre émotionnel.

Parce qu’un aidant qui se sent reconnu et soutenu, c’est déjà un aidant qui va beaucoup mieux et qui peut continuer à prendre soin des autres sans s’oublier lui-même.

À votre avis, quel rôle peuvent jouer les entreprises pour mieux soutenir leurs salariés aidants ?

Elles ont un rôle clé.
D’abord, en reconnaissant le statut d’aidant et en assurant une communication et une information claires à ce sujet.
Ensuite, en formant les managers pour qu’ils sachent repérer et accompagner ces situations.
Et enfin, en mettant en place des dispositifs concrets : horaires flexibles, télétravail ponctuel, relais internes ou externes…

Parce qu’un salarié aidant soutenu, c’est un salarié engagé et loyal, ce qui est un vrai gain pour l’entreprise aussi bien humainement que financièrement.

La collaboration avec Goalmap

Pourquoi avoir choisi de devenir intervenant en entreprise pour Goalmap ? 

Ce qui m’a tout de suite plu chez Goalmap, c’est leur vision claire et engagée : proposer des interventions de qualité, à la fois expertes et pédagogiques.

J’ai aussi été séduite par la confiance qu’ils m’ont accordé, leur dynamisme et la richesse des thématiques qu’ils proposent. Cela me permet d’intervenir sur différents sujets, toujours dans le domaine de la prévention santé, ce qui me passionne profondément.

En un an et demi, j’ai animé 46 interventions, aussi bien en présentiel qu’en visioconférence.
J’ai eu la chance d’accompagner des équipes très variées, dans des contextes parfois totalement différents.

Parmi les expériences marquantes : des ateliers sur la prévention des risques cardiovasculaires en présentiel avec une équipe de formateurs.

L’impact était palpable :

  • des participants soulagés de pouvoir avoir des informations sur la réalité,
  • des managers qui ont tout en main pour soutenir leurs équipes
  • et des entreprises qui voient leurs collaborateurs repartir avec des solutions concrètes 

Pour moi, c’est ça qui est puissant dans notre collaboration : transformer des sujets parfois invisibles en prises de conscience et en actions concrètes, au bénéfice de tous.

Comment s’est passée la phase de recrutement avec Goalmap ?

La phase de recrutement a été très fluide !

J’ai tout de suite senti une équipe à l’écoute et structurée, qui sait ce qu’elle veut et qui accompagne bien ses intervenants.

Dès le départ, tout est clair : les attentes, les formats, les outils.

On se sent soutenu, et ça fait toute la différence.

Comment se sont déroulées vos dernières interventions sur les ateliers “S’occuper d’un proche en situation de fragilité : concilier son rôle d’aidant avec un travail salarié”

Toujours dans un esprit collaboratif.
Goalmap fournit des supports pédagogiques clairs et modernes, ce qui me permet de me concentrer sur l’essentiel : l’humain et l’interaction.

Et les participants le ressentent : les ateliers sont vivants, participatifs, et les retours sont toujours très positifs.
C’est ce qui me donne envie de continuer à travailler avec eux !

Comment se passe votre relation quotidienne avec Goalmap ?

Avec Goalmap, tout est fluide et ça, c’est un vrai confort quand on intervient sur le terrain !

J’ai des interlocuteurs de confiance, toujours disponibles et très prévenants.
Ils prennent régulièrement des nouvelles, s’assurent que tout est clair pour moi avant chaque mission, et que je dispose de tout ce dont j’ai besoin pour intervenir dans les meilleures conditions. C’est rassurant de sentir qu’on n’est jamais seul, et que l’équipe est là pour soutenir à la fois les entreprises et les intervenants.

Côté outils, c’est le même état d’esprit :

  • Les supports pédagogiques sont clairs, modernes et régulièrement mis à jour pour rester au plus proche des besoins du terrain.
  • Je sais que je peux compter sur Goalmap pour m’envoyer du matériel adapté à chaque entreprise, que ce soit pour une visioconférence ou une intervention en présentiel.
  • Et il y a toujours cette agilité : si un sujet évolue ou qu’un atelier nécessite un ajustement, les supports suivent sans jamais perdre en qualité.

Ce que j’apprécie le plus, c’est de travailler dans une relation de confiance et de simplicité, où chacun a le même objectif : que les participants vivent une expérience utile et impactante. Franchement, c’est un plaisir de collaborer avec une équipe aussi professionnelle, humaine et réactive.

Conclusion

Merci à Anita Gramegna pour ce témoignage passionné, sincère et porteur de sens.
Sa vision humaine et préventive de la santé au travail apporte des clés précieuses pour mieux concilier performance, équilibre et bien-être au quotidien.
Chez Goalmap, nous sommes convaincus que la qualité de vie au travail passe aussi par la prévention, l’écoute et la reconnaissance de chacun.
Et c’est grâce à des professionnelles engagées comme elle que nous avançons, jour après jour, vers un monde du travail plus sain et plus humain.

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