Chez Goalmap, nous collaborons avec des professionnels passionnés et engagés, qui partagent notre mission : améliorer la qualité de vie au travail. Dans notre série La Parole aux Coachs, nous mettons à l’honneur nos intervenants pour faire découvrir leurs parcours et leurs pratiques concrètes. Aujourd’hui, rencontre avec Céline Genevay, sophrologue, praticienne en EFT clinique et formatrice en soft skills, qui accompagne les entreprises vers un mieux-être durable grâce à la respiration, la régulation émotionnelle et le lien humain.
Sommaire de l'article
Le parcours de Céline Genevay
Pourriez-vous vous présenter et nous expliquer votre parcours ?
Je m’appelle Céline Genevay et je suis sophrologue, praticienne en EFT (Emotional Freedom Technique) clinique et formatrice en soft skills. Mon parcours professionnel a pris racine dans l’industrie pharmaceutique, où j’ai travaillé plusieurs années, portée par une réelle envie de contribuer à la santé humaine. Mais cette ambition s’est progressivement heurtée à une réalité bien différente : un environnement de travail de plus en plus déshumanisé, marqué par les plans sociaux, la pression constante et des relations souvent tendues.
Au bout de huit ans, j’étais à bout de souffle. Le stress chronique s’est installé, puis les signaux d’alerte ont suivi : fatigue extrême, douleurs physiques, accidents de travail… Mon mental a fini par s’effondrer. C’est à ce moment-là qu’un bilan de compétences a agi comme un déclencheur : j’ai décidé d’écouter cette petite voix intérieure qui, depuis longtemps déjà, me parlait d’accompagnement humain. J’ai entamé une reconversion pour devenir sophrologue, une discipline qui m’a d’abord aidée à me reconstruire avant de devenir le cœur de mon métier.
En 2017, j’ai créé mon entreprise et ouvert mon cabinet. Puis, au fil des années, j’ai élargi ma pratique : je me suis formée à l’EFT (technique de libération émotionnelle), aux soft skills, à la pédagogie pour adulte, et plus récemment aux premiers secours en santé mentale. En parallèle de ce cheminement personnel et professionnel, une tumeur cervicale, survenue en 2019, a marqué une nouvelle étape dans ma transformation. J’ai choisi de la voir comme un message du corps plutôt qu’un drame, un signal pour continuer à m’aligner avec ce qui fait profondément sens pour moi.
Aujourd’hui, je me définis comme une passeuse de lien. Mon métier, c’est d’aider les individus à renouer avec eux-mêmes, à faire collaborer toutes les facettes de leur être, émotions, pensées, corps, pour mieux vivre et mieux travailler ensemble.
C’est cette quête de sens, née de ma propre expérience de rupture, qui m’a naturellement amenée à intervenir en entreprise. Je connais de l’intérieur les souffrances invisibles que l’on peut vivre au travail. Et aujourd’hui, forte de ce parcours de résilience, j’ai à cœur de transmettre des outils concrets pour prévenir ces situations, restaurer la qualité de vie au travail, et faire éclore les potentiels humains. Intervenir en entreprise, c’est pour moi une revanche douce, un engagement profond et aligné.
Qu’est-ce qui vous passionne dans votre métier au quotidien ?
Ce qui me passionne profondément dans mon métier, c’est de voir les gens se reconnecter à eux-mêmes, reprendre leur souffle, parfois au sens propre, et retrouver de l’élan. J’aime transmettre des clés de compréhension qui ouvrent des portes, provoquent des déclics, créent du mouvement là où il y avait de la tension ou de l’immobilisme.
Chaque intervention est pour moi une opportunité unique d’éveiller les consciences, de semer des graines de mieux-être dans un quotidien souvent chargé, stressant, rapide. J’aime voir un visage se détendre après un exercice de respiration, entendre un participant dire « je ne m’étais jamais rendu compte que je respirais si mal », ou encore voir une équipe soudée autour d’un nouvel outil de régulation émotionnelle.
Ce qui m’anime, c’est aussi la richesse des rencontres. Aucun groupe n’est pareil, chaque public est différent, et c’est justement cette diversité qui me nourrit. J’adore m’adapter, traduire mes outils dans un langage qui résonne chez chacun. C’est là que mon hypersensibilité devient un véritable atout : elle me permet de ressentir, d’ajuster, d’entrer en lien avec justesse et bienveillance.
Et puis il y a la transmission. Transmettre, pour moi, ce n’est pas délivrer un savoir figé. C’est faire vivre une expérience, c’est accompagner l’autre dans son propre cheminement, avec authenticité. Je ne parle jamais de ce que je n’ai pas expérimenté moi-même. Mon parcours, avec ses fragilités et ses reconstructions, est la base sur laquelle je m’appuie pour accompagner les autres. Et chaque jour, cela me rappelle pourquoi j’ai choisi ce métier.
Sur quel(s) type(s) d’actions en entreprise êtes-vous amené à intervenir ?
En entreprise, j’interviens sur une large palette de thématiques, toutes liées à la qualité de vie au travail, à la régulation émotionnelle et à la prévention des risques psychosociaux. Mes sujets de prédilection ?
- La gestion du stress et de la pression,
- La cohérence cardiaque et la sophrologie,
- Le sommeil et la récupération,
- L’assertivité, la communication bienveillante,
- L’équilibre vie pro / vie perso,
- La prévention du burn-out,
- L’inclusion et le handicap invisible, un sujet qui me touche particulièrement, en lien avec ma propre hypersensibilité.
Je propose différents formats d’interventions, selon les besoins des entreprises :
- Des conférences, dynamiques et accessibles, pour éveiller la curiosité et initier une prise de conscience collective.
- Des ateliers pratiques, où l’on expérimente concrètement les outils (exercices de respiration, de régulation émotionnelle, mises en situation…).
- Des formations, plus longues, pour approfondir des compétences comme la gestion des émotions, l’assertivité ou la communication en situation de tension.
- Des sensibilisations, courtes mais percutantes, sur des sujets spécifiques comme le handicap, la diversité, ou la dette de sommeil.
- Des coachings individuels, en particulier pour les managers, dirigeants ou coordinateurs, pour les aider à prendre du recul, à clarifier leur posture, ou à réguler leurs propres émotions.
En termes de public, j’interviens auprès d’une grande diversité de profils : des équipes très masculines dans des environnements industriels, des crèches, des assistantes médicales, des cadres, des ouvriers, des TPE comme des grands groupes. J’aime cette diversité, et je prends toujours soin d’adapter mon vocabulaire, ma posture et mes exemples à chaque contexte.
Ce que j’apprécie particulièrement, c’est capter l’attention même de ceux qui sont a priori éloignés de ces thématiques, parfois un peu sceptiques. Entrer dans leur univers, créer un pont, éveiller leur intérêt… c’est là que la magie opère.
Chez Goalmap, nous proposons un éventail d’interventions sur des formats divers, en présentiel ou distanciel : conférences ou sensibilisations en format court (1h30) et formations sur une demi-journée (3h30) ou une journée (7h). Ces interventions s’adressent à tous les publics (salariés, managers, responsables QHSE, direction) et peuvent accueillir de 10 participants à un nombre illimité lorsqu’elles ont lieu en distanciel.
C’est quoi pour vous un bon formateur en entreprise ? Quels sont vos conseils ?
C’est quelqu’un d’authentique, qui sait à la fois créer un cadre sécurisant et s’adapter à son public. J’accorde beaucoup d’importance à l’adhésion des participants, surtout quand la formation ne vient pas d’une démarche volontaire. Pour ça, je veille à être accessible, à illustrer avec des exemples concrets, à transmettre des outils que j’ai moi-même expérimentés.
Je crois aussi qu’une bonne formation, c’est un équilibre entre contenu et respiration : il faut laisser le temps de digérer, de réfléchir, de s’exprimer. L’animation du groupe est clé – savoir canaliser ceux qui prennent beaucoup de place, encourager les plus discrets, poser un cadre clair… toujours avec bienveillance.
Et surtout, ne pas avoir peur de partager un peu de soi : ça crée du lien, de la confiance, et ça libère la parole.
La respiration, encore sous-estimée en entreprise
Pensez-vous que les bienfaits des pratiques respiratoires (méditation, sophrologie, cohérence cardiaque) soient suffisamment reconnus en entreprise ?
Je dirais que c’est en cours, mais qu’on est encore loin du compte. Beaucoup d’entreprises ignorent encore les bienfaits réels de la respiration, de la sophrologie ou de la cohérence cardiaque. Ce sont des outils simples, accessibles, puissants… mais encore trop souvent perçus comme secondaires, voire anecdotiques.
Heureusement, les mentalités évoluent. Il y a une prise de conscience progressive, notamment grâce aux recherches en neurosciences et aux chiffres alarmants sur le mal-être au travail. Mais il reste un gros travail de pédagogie et de légitimation à faire, surtout dans les petites et moyennes structures.
Pourquoi est-ce important de sensibiliser à ces sujets ?
Parce que ce sont des leviers puissants de prévention, de performance et d’humanité. Sensibiliser aux pratiques respiratoires, c’est agir en amont, avant que le stress, les tensions ou l’épuisement ne s’installent. C’est aussi donner aux collaborateurs des outils concrets pour mieux vivre leur quotidien professionnel, gagner en autonomie émotionnelle, et renforcer le climat de confiance dans l’équipe.
Au-delà du bien-être individuel, ces pratiques ont un impact sur la cohésion, la qualité des relations et la capacité à faire face aux situations de tension. Elles contribuent à un environnement de travail plus sain, plus stable… et donc plus performant sur le long terme.
Diriez-vous que les entreprises accordent aujourd’hui plus d’attention aux techniques respiratoires qu’il y a quelques années ? Ou ces approches restent-elles encore marginales ?
Oui… et non. Il y a clairement une évolution positive : certaines grandes entreprises commencent à intégrer ces pratiques dans leurs politiques QVT, avec des budgets et des temps dédiés. Mais pour beaucoup d’autres, notamment les PME, ces approches restent encore marginales, souvent perçues comme non prioritaires.
Tout dépend aussi de la sensibilité des dirigeants et de la culture managériale. On avance, mais lentement. En France, on a encore du mal à investir dans la prévention tant qu’il n’y a pas de crise.
Quelles sont, selon vous, les attentes principales des salariés et des managers vis-à-vis des pratiques basées sur la respiration (relaxation, cohérence cardiaque, méditation guidée, etc.) ?
Ils attendent du concret, du simple et du rapide. Des outils faciles à mettre en œuvre dans leur quotidien, sans y passer trop de temps. La cohérence cardiaque, par exemple, ou certaines techniques de relaxation guidée, répondent parfaitement à ce besoin d’efficacité accessible.
Ils veulent aussi des repères clairs : des exercices guidés, des formats courts, des explications qui donnent du sens. Et surtout, ils ont besoin qu’on les accompagne à intégrer ces pratiques, car pour beaucoup, ce sont encore des univers nouveaux, parfois intimidants.
Quelles solutions préconisez-vous pour répondre à ces enjeux ?
Pour répondre à ces enjeux, je propose d’abord de revaloriser la respiration comme un outil à part entière : simple, gratuit, toujours disponible… mais souvent oublié. Sensibiliser à son pouvoir, c’est déjà un premier pas.
Je transmets souvent la règle des 3 R, que je trouve très puissante :
- Respirer,
- Réfléchir,
- Réagir.
Ce petit protocole aide à réguler ses émotions, à éviter les réactions impulsives, et à prendre du recul. C’est une pratique que je rends très concrète lors de mes interventions, avec des exercices guidés, des mises en situation, et des conseils applicables dès la sortie de la salle.
La collaboration avec Goalmap
Pourquoi avoir choisi de devenir intervenant en entreprise pour Goalmap ?
J’ai choisi de devenir intervenante pour Goalmap parce que votre mission résonne profondément avec mon parcours. Après avoir moi-même vécu une grande souffrance au travail, j’ai à cœur aujourd’hui de transmettre ce que j’ai appris, et d’accompagner les entreprises vers plus d’humanité et de bien-être.
Rejoindre Goalmap, c’est pour moi une manière de mettre mon expérience au service des autres, avec une structure qui partage mes valeurs : la qualité, l’engagement, la bienveillance. Et c’est aussi une forme de reconnaissance : là où mes compétences étaient autrefois ignorées ou rejetées, je peux aujourd’hui les exercer pleinement, avec légitimité. C’est une vraie revanche positive.
Comment s’est passée la phase de recrutement avec Goalmap ?
La phase de recrutement s’est passée de manière fluide et très humaine. J’ai été contactée via LinkedIn à un moment où je cherchais justement à intervenir davantage en entreprise. J’ai eu un très bon échange avec Harmony, la responsable pédagogique et opérationnelle de Goalmap, que j’ai trouvée bienveillante, dynamique et à l’écoute.
J’ai tout de suite senti que Goalmap cherchait à comprendre qui j’étais vraiment, au-delà de mon CV : mes valeurs, mon approche, mes envies. Ça m’a mise en confiance. Ensuite, tout s’est enchaîné simplement : validation des diplômes, aspects administratifs… Je me suis sentie attendue et soutenue dès le départ.
Comment s’est déroulée votre intervention chez Amplifon sur l’atelier “Améliorer sa santé physique et mentale grâce à la cohérence cardiaque” ?
L’intervention chez Amplifon s’est très bien passée. J’ai animé un atelier sur la cohérence cardiaque à Lyon, un sujet que je maîtrise particulièrement bien et qui me tient à cœur. J’y ai intégré des apports en neurosciences, des exemples concrets, et aussi des éléments de mon propre vécu pour illustrer l’impact de ces pratiques.
J’ai volontairement dépassé le cadre du support de présentation pour créer un moment vivant, interactif et humain. Mon objectif était de faire prendre conscience aux participants de la puissance de la respiration sur la santé mentale et physique, avec des outils simples et immédiatement applicables.
Les retours ont été très positifs. J’ai senti un vrai engagement, de la curiosité, et de la gratitude pour le ton accessible et incarné que j’ai voulu apporter.
Comment se passe votre relation quotidienne avec Goalmap ?
Ma relation avec Goalmap est très positive et fluide. L’équipe est réactive, bienveillante et à l’écoute, ce qui rend les échanges agréables et efficaces. J’apprécie particulièrement la plateforme dédiée aux intervenants : elle est intuitive, bien pensée, et centralise tout ce dont j’ai besoin pour mes missions, supports pédagogiques, facturation, planning, documents administratifs…
Je me sens accompagnée sans être surveillée, ce qui est précieux. Globalement, je me sens en confiance, reconnue, et j’ai vraiment plaisir à collaborer avec Goalmap.
Nous mettons en place plusieurs points de contact stratégiques pour accompagner au mieux nos formateurs, qu’ils soient nouveaux dans le réseau ou habitués. Cela inclut des briefings individuels ou collectifs en amont des interventions, des débriefings post-formation pour analyser ce qui bien (et moins bien) fonctionné, ainsi que tout un éventail d’outils (supports et déroulé pédagogiques, tutoriels vidéo). Nos intervenants peuvent s’appuyer sur leur espace digital dédié pour retrouver l’ensemble de ces contenus, mais également avoir accès aux propositions de missions près de chez eux, consulter leurs résultats et facturer leurs interventions.
Conclusion
Merci à Céline Genevay pour ce témoignage profond, authentique et inspirant. Son parcours de transformation personnelle, sa sensibilité assumée et sa capacité à rendre accessibles des outils puissants comme la respiration ou la cohérence cardiaque font d’elle une intervenante précieuse dans les environnements professionnels.
Chez Goalmap, nous sommes fiers de collaborer avec des experts comme Céline, qui incarnent pleinement notre vision d’une entreprise plus humaine, plus consciente et tournée vers le potentiel de chacun.
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